LUH’S REVIEW VOL.3 🎥

« The Substance » ou comment je me suis retrouvé à errer sans but dans les rues de Paris.Comment dire, en fait, ce n'est pas une claque, mais plus un trois tonnes qui nous roule dessus.Le film de l'année est là, tourné en France, avec une réalisatrice française et un "budget français". Malgré son apparence hollywoodienne, "The Substance" a été entièrement tourné en studio en France, démontrant l'expertise technique de l'équipe française

Mais, le film récompensé du Prix du scénario à Cannes 2024 se veut être dans un perfectionnisme rendu effrayant mais captivant de par la maîtrise qu'il en ressort, qu'elle soit culturelle de par ses nombreuses références, mais aussi et surtout techniques

Du montage à l'étalonnage, des jeux d'acteurs aux inserts, tout est millimétré et offre un spectacle monstrueusement magnifique. Le film se distingue par ses décors hyperstylisés, ses images léchées filmées en grand angle ou en plans très rapprochés, ses effets sonores amplifiés et son montage répétitif entêtant

"The Substance" met en scène Demi Moore dans le rôle d'Elisabeth Sparkle, une actrice vieillissante qui utilise une mystérieuse substance pour créer une version plus jeune d'elle-même, interprétée par Margaret Qualley.

Le film aborde de manière percutante les thèmes de l'obsession de la jeunesse, du star-system hollywoodien et de l'image de soi.

Coralie Fargeat, avec ce deuxième long-métrage après "Revenge" en 2018, s'impose comme une réalisatrice audacieuse, n'hésitant pas à pousser les limites du body horror à la Cronenberg

Le film culmine dans une scène finale gore d'une rare éloquence, poussant sa logique interne tordue et perverse jusqu'au bout

Et pour l'anecdote, quand je suis sorti de la salle de cinéma, après avoir vu ce film dont initialement je ne savais rien, j'ai vraiment marché 30 min en état de choc devant ce que je venais de voir…« The Substance » c'est LE FILM à voir actuellement, une expérience cinématographique choc qui ne laissera personne indifférent.